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12 - Iles Chausey - La Cale de débarquement de la « Ville de Paimpol » J. Puel, Phot. voir ► ICI et ► ICI quelques renseignements sur le vapeur « Ville-de-Paimpol » du capitaine Eugène Marie Brégeon.
Le Touring-Club de France nous donne, en 1908, de précieux renseignements sur les excursions assurées par les vapeurs « Ville-de-Paimpol et « Ondine », à destination des Iles Chausey : — Les îles Chausey sont desservies, toute l'année, de Granville, à intervalles plus ou moins réguliers, selon l'état de la mer, par voilier postal. L'été, en juillet, août et septembre, deux petits vapeurs, Ondine et Ville-de-Paimpol, assurent les communications quotidiennes entre le port de Granville et la Grande Ile ou Maîtresse Ile des Chausey ; départs de Granville, le matin, du bout de la petite jetée (feu vert) ; traversée en une heure ; prix : 3 francs aller ou retour ou aller et retour dans la même journée ; les enfants au-dessous de 10 ans paient demi-place (renseignements et horaires au bureau des courtiers maritimes, rue Lecampion, 2 à Granville).
Pendant les mêmes mois de juillet, août et septembre, et parfois en juin, des excursions sont organisées par bateaux à vapeur, de Saint-Malo et de Dinard, aux Chausey ; trajet en trois heures ; places de passerelle 6 francs, de seconde classe 5 francs, aller et retour ; gratuité pour les enfants au-dessous de 7 ans (pour renseignements et horaires, s'adresser à M. A. Loriou, près la Grande-Porte, à St-Malo).
Le télégraphe du sémaphore des Chausey est ouvert au public et permet de communiquer avec le continent par câble sous-marin.
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34 - Iles Chausey - Débarquement des passagers de la « Ville de Paimpol » J. Puel, Phot.
voir ► ICI et ► ICI quelques renseignements sur le vapeur « Ville-de-Paimpol » du capitaine Eugène Marie Brégeon.
Le vapeur « Ville-de-Paimpol », capitaine Brégeon, parti de Granville, samedi 21 août 1909, à la marée montante, avec 80 passagers, était-il à peine rendu aux Iles Chausey, qu'on s’aperçut que la chaudière, qui n’avait pourtant servi que cinq années, était fendue et désormais hors d'usage. Les passagers ont dû débarquer et regagner la terre par bateaux à voiles.
Est-ce lors de la prise de ce cliché que la chaudière du vapeur « Ville-de-Paimpol » s’est fendue ?...
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Le Phare des Iles Chausey a été conçu sur les plans dressés par l’ingénieur Louis Pigault de Beaupré (1816-1878) le 13 juin 1844, suivant les prescriptions du sous-secrétaire d’Etat des Travaux Publics du 6 novembre 1843. Il a été construit en 1846-1847 et est devenu opérationnel à compter du 15 octobre 1847.
Sa portée est de 43 km. Du rez-de-chaussée au 1er étage on grimpe 21 marches (3.36m) ; ensuite 43 marches pour arriver au 2e étage (6.98m) ; enfin on accède à la chambre de l’appareil par un escalier tournant en fonte de fer de 14 marches (3.05m).
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Depuis 1880 jusqu’à son décès en 1916, Dauphin-Auguste Lefèvre était le gardien du phare.
Dauphin-Auguste Lefèvre (10 juillet 1857 - 28 avril 1916) est né à Blainville sur les Iles Chausey où son père était marin. Il se marie le 14 février 1881 à Blainville, avec Louise Marie Le Bouteiller (1859-1945). Lors de ce mariage, son père témoin, est à présent épicier à Blainville ; un autre témoin du mariage, Achille-Auguste Rabec (né le 23 février 1836 à Blainville), est également co-gardien du phare avec Lefèvre.
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63 - Iles Chausey - Le Mont-Saint-Michel dans le Sund de Chausey R. du V., édit., Granville
Le vapeur Mont-Saint-Michel, construit en 1890 pour la société Fichet et Cie, a la particularité de posséder deux hélices, deux machines et deux chaudières indépendantes. Long de 27 m 20 sur 5 m 05 de large, d’un tirant d’eau de AR 1 m 75, il peut transporter 220 passagers.
Passé aux mains de la société Beauregard et Cie, celle-ci le met en vente, ainsi que trois autres vapeurs (le Jacques Cartier, le Chateaubriand et le Saint-Malo), le 5 novembre 1909.
En 1924, le Mont-Saint-Michel était toujours en activité.
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En juillet 1912, lors d’un retour du « Mont-Saint-Michel » des îles Chausey afin de relier Granville, le Capitaine Costard va éviter une catastrophe, suite aux assauts inexpliqués du vapeur concurrent, « les Iles Chausey », commandé par le capitaine Eve.
Cet incident sera relayé par de nombreux journaux, notamment le Matin du 21 juillet 1912 : — Avranches le 20 juillet 1912. Dépêche particulière du « Matin ». Cet après-midi, le vapeur « Mont-Saint-Michel », capitaine Costard, quittait alors les Iles Chausey pour Granville, précédé d'un vapeur concurrent, les « Iles Chausey », capitaine Eve.
Ce dernier, voyant que le « Mont-Saint-Michel » allait le dépasser, se porta brusquement en travers de sa route, à moins de cinquante mètres de distance, obligeant le « Saint-Michel » d'abattre sur babord pour éviter un abordage et de ralentir la vitesse. Cette manœuvre dangereuse, dit le rapport du pilote, Costard, a été reproduite plusieurs fois, nous obligeant, chaque fois, à dévier de notre route qui du sud-est est venues au sud-est, nous rapprochant tout près des Iles Chausey, dont nous aurions dû nous éloigner.
L'émotion des passagers était devenu considérable ; le capitaine Costard interpella alors l’ « Ile-Chausey », lui faisant observer qu’il ne devait pas dévier de sa route et qu'il risquait de faire jeter le « Mont-Saint-Michel » sur les rochers des Fis-Courts.
La réponse du capitaine Eve fut : Je le fais exprès.
Le capitaine Costard qui a porté plainte et qui a joint à son rapport une protestation des passagers, a aussi indiqué que le 13 juillet, en se rendant à Saint-Malo, le même vapeur lui avait coupé la route en se plaçant en avant et en donnant trois coups de sifflet à deux reprises différentes.
On ne s'explique pas la conduite de ce capitaine qui, pour un motif inconnu, a joué ainsi non seulement sa propre existence, mais aussi, celle de son équipage et de ses passagers.
