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LAMALOU-LE-HAUT - Kiosque du Parc
(HÉRAULT)
III — Etablissement thermal de Lamalou-le-Haut et Kiosque à musique
C'est à la suite de la découverte, faite par Virginie Guibal-Durivage, sur une pièce de terre qu'elle possède à Mourcairol, sur le hameau de Lamalou-le-Haut, d'une source thermale d'une température de 32°, que le préfet de l'Hérault désigne, en date du 19 janvier 1844, MM. A. Bernard, A. Martin et L.-V. Audouard-fils aîné, afin qu'ils réalisent les analyses chimiques nécessaires à sa future homologation. Ceux-ci se rendent donc, le 26 mai 1844, sur les lieux de ladite source.
Les choses ne traînent pas en longueur : l'ouverture de l'établissement thermal est autorisée par une ordonnance ministérielle du 2 juillet 1844 et le 10 juillet 1844, le docteur Caudinet en est nommé inspecteur.
De 1845-1848, l'architecte-géomètre Victor Aujoulet (né en 1803) et l'ingénieur des Mines Jules François, construisent l'établissement des bains de Lamalou-le-Haut, le long du chemin de Lorte (L'Horte), sur le lieu-dit le Champ du Pré.
Lamalou-le-Haut - Etablissement thermal

Le premier édifice est constitué d'un bâtiment d'un niveau, aménagé le long du vaste terrain qui sera progressivement planté de châtaigniers et aménagé en parc paysager. L'exploitation des Thermes, assurée par sa propriétaire Octavie Recouly, veuve Audibert, associée à Victor Aujoulet puis à son fils Denis Aujoulet, est malaisée en raison de son accès non carrossable en direction de Lamalou-le-Bas.
Aussi, dès le 20 février 1848, Madame Audibert adresse-t-elle à la municipalité une lettre appuyant le projet de la construction du chemin vicinal n° 22, partant de la route départementale n°8, pour la portion du pont de Capus aux Bains de Lamalou-le-Haut.
Le 10 juin 1849, le maire, Ferdinand Ferret, et son conseil municipal rejettent ce projet, considérant que la confection du chemin vicinal ne profite qu'à Madame Audibert, et que d'autre part, la municipalité a de gros travaux urgents à effectuer, notamment la construction d'une fontaine, d'une maison d'école et d'une maison commune qui lui font défaut...
Dame Audibert qui ne lâche pas l'affaire, réitère et fait intervenir, le 1er mars 1851, le sous-préfet de Béziers afin qu'il procède au classement du futur chemin vicinal n° 22 reliant le pont de Capus aux Bains de Lamalou le Haut (portion indispensable à la commune de Villecelle puisque c'est par cette voie seule que s'effectuent l'approche et l'abord de son chef lieu) et qu'il fasse exproprier les terrains nécessaires à cette construction dès le 14 mars courant. Le 11 mars 1851, le Conseil municipal, surpris par la manoeuvre, ne s'en laisse pas conter et fait à nouveau obstacle à la demande Audibert, considérant que la municipalité n'a, en aucun cas, à participer à l'édification d'une voie qui n'est destinée qu'aux intérêts des Bains de Lamalou-le-Haut et fait par conséquent opposition aux décisions de la préfecture.
En dépit du mécontentement de certains membres du conseil municipal et de quelques propriétaires de belles propriétés qui seront amputées partiellement par les expropriations envisagées, le chemin vicinal n° 22 voit le jour et Madame veuve Audibert obtient enfin un chemin d'accès pour ses Thermes.
En 1852, on paie le solde des expropriations relatives à l'ouverture du chemin vicinal n° 22 pour 2104 f 80.
Le préfet de l'Hérault confirme, le 20 septembre 1853, que le chemin de grande communication n° 22 est effectivement terminé depuis le début de la saison des bains. Cette route reliant Lamalou-le-Haut, passant par Lamalou-Centre pour rejoindre Lamalou-Le-Bas, d'une longueur de mille cinq cent mètres, est plantée de platanes, tout au long, de 1853 à 1855.
Plan de Lamalou le haut en 1899

Plan de Lamalou-les-Bains en 1899

En 1856, la veuve Audibert fait construire, dans le prolongement des Thermes, un Hôtel, donnant directement accès aux bains et piscines par un corridor et des escaliers. L'année suivante, les bâtiments sont encore agrandis : une table d'hôte, un café, un billard, un piano, un salon de compagnie et un grand nombre de chambres avec cabinets y sont aménagés. Un second hôtel annexe, Le Petit-Paris, également propriété des Audibert-Aujoulet, est proposé à la clientèle thermale, malgré son emplacement peu favorable puisque situé près de sa concurrente Stoline Cère des Thermes de Lamalou-le-Bas. Le Petit-Paris, ancienne propriété d'un certain Castelbou en 1842, défrayera la chronique lorsqu'il sera tenu par Léon Cancel, tenancier des cercles de jeu lamalousien (voir notre publication précédente sur le Kiosque du Casino de Lamalou).
Lamalou-le-Haut - Entrée du Grand Hôtel des Thermes — Etablissement thermal et hôtel donnant sur le parc

Tandis que Victor Aujoulet dirige l'Etablissement des Bains, M. Roque a la charge de l'Hôtel du Petit-Paris et du Grand Hôtel des Thermes.
En 1858, M. Rouquairol devient fermier de l'Hôtel du Petit-Paris, M. Roque gardant la direction de l'Hôtel des Thermes.
Les sources d'eaux minérales de l'établissement thermal de Lamalou-le-Haut sont déclarées d'intérêt public par décret du 26 août 1865, avec un périmètre de protection fixé par décret du 12 juin 1867. Sont incluses dans cette réglementation six sources : la source Chaude dite source François, la source Tempérée dite Ancienne, la source de Moïse, source du Petit-Vichy, dite aussi de Taussac ou de La Veyrasse, la source de la Mine et la source Carrière.
A partir de mai 1869, M. Rouvière, prend la direction des Bains et du Grand-Hôtel, restant associé aux Aujoulet jusqu'en 1880 ; Octavie Audibert, née Recouly est probablement décédée en 1869.
Lamalou-le-haut - Annonces publicitaires en 1857, 1861 et 1872

Le chemin de grande communication n° 22 étant trop étroit, la municipalité décide, afin de l'élargir, d'exproprier une bande de terrain (4 ares sur les lots cadastraux 222, 223 et 206) située le long de l'établissement thermal, appartenant à Victor et Denis Aujoulet.
Lamalou-le-Haut, excentré sur la commune, ne disposant que de peu de distractions puisque le casino théâtre est implanté sur Lamalou-le-Bas, est à l'affût du moindre écho musical sur le pays et organise à toute occasion des fêtes locales, sollicitant la participation de formations musicales de la région, la commune n'en disposant pas. L'orchestre du Casino est également appelé à la rescousse lors de la saison des bains, les divers cahiers des charges de la municipalité prévoyant que cet orchestre doit se produire à Lamalou-le-Haut deux à trois fois la semaine.
Début 1883, Louis-Victor Gesta fait l'acquisition du domaine Thermal de Lamalou-le-Haut. Louis-Victor Gesta (1828-1894), maître verrier, est, depuis 1852, à la tête d'importants ateliers de fabrication de vitraux, sa manufacture fournissant son travail à des milliers d'églises en France.
Le maître verrier charge aussitôt Jean Pailhès, architecte ingénieur, de réhabiliter et réorganiser le parc de l'établissement thermal et de faire surélever d'un étage l'hôtel.
En août 1883, Pailhès fait édifier un Kiosque à musique, inaugurant ainsi la série des quatre kiosques (Usclade, Casino et la Vernière) qui feront le bonheur des mélomanes lamalousiens pendant de nombreuses décennies.
Installé dans le parc, face au Grand Hôtel des Thermes, ce Kiosque à musique hexagonal, aux colonnes en fonte et rambardes en bois, largement décoré d'ornementations de bois découpé et ajouré, recouvert d'une toiture en zinc, est accessible à l'aide d'un escalier de cinq marches.
Lamalou-le-Haut - Kiosque à musique, parc et hôtel des Thermes — Grand Hôtel et Etablissement thermal

Un orchestre est engagé à demeure, lors de la saison, donnant un concert de deux heures, chaque après-midi. Des jeux, des guignols et des tirs sont organisés. Même les baigneurs de Lamalou-le-Bas et du Centre viennent assister à ces concerts.
En décembre 1883, Gesta, rachète auprès de Berthe Bourges et Gonzague Eustache son époux, les Thermes de Lamalou-Centre.
Le 19 mai 1889, la municipalité décide d'attribuer des noms à ses voies et places : à hauteur de l'établissement thermal de Lamalou-le-Haut, la route prend le nom d'avenue Combal (future avenue François Boissier, aujourd'hui) ; la place de Lamalou-le-Haut, devant le Grand Hôtel des Thermes est baptisée place du Parc (future place de Gaulle).
Louis-Victor Gesta qui a vu un peu trop grand, tombe en déconfiture en 1890. Tous ses biens sont saisis et vendus les uns après les autres, son château de Toulouse, mais également ses hôtels et établissements thermaux.
Le 21 novembre 1890, l'Etablissement thermal et le Grand Hôtel des Thermes de Lamalou-du Haut, mis à prix 10.000 francs, sont adjugés à 145.100 francs ; l'Hôtel du Petit-Paris, mis à prix 5.000 francs est vendu 132.500 francs ; les Thermes de Lamalou-Centre partent pour 58.455 francs.
Lamalou-le-Haut - Annonce adjudication des biens de Louis Victor Gesta en 1890

Le domaine Thermal de Louis-Victor Gesta tombe dans l'escarcelle de l'architecte Jean Pailhès, associé à Louis Ecal, à Pierre Martel et à François de Gentil Baichis (ancien officier de marine chef d'escadron au 16e régiment territorial) et son épouse Madeleine Durand. Ceux-ci y resteront jusqu'à la vente de leur bien par licitation, organisée pour le 30 octobre 1899, avec une mise à prix de 100.000 francs.
Grâce à cette vente forcée, les huissiers et autres commissaires-priseurs nous donnent une description précise du domaine vendu :
L'Hôtel attenant aux Thermes, est élevé d'un étage sur rez-de-chaussée sur les lots cadastrés n° 221, 222, 225, 226, 227 ; il possède 58 chambres ; au-dessus de sa grande porte d'entrée sur la route est indiqué en lettres dorées : Hôtel des Thermes.
Sur le derrière de l'hôtel, il existe un grand parc bien ombragé, dans lequel il a été édifié un grand Kiosque.
En outre, dans le parc se trouve un Café, une maison appelée l'Hermitage et une grande tour dans laquelle se trouve un grand bassin alimenté par un bélier hydraulique servant à l'arrosage des promenades et des plantes dudit parc.
Le domaine inclut également une maison appelée le Petit Vichy, des écuries et remises, une Chapelle de l'autre côté de la route, des terres labourables, châtaigneraies, bois et taillis...
Les acquéreurs du Grand Hôtel des Thermes, de l'Etablissement Thermal et de ses dépendances à Lamalou-le-Haut sont Benjamin Cros (né en 1859) et son épouse Louise Aguillon. Ceux-ci s'installent pour longtemps puisqu'ils tiennent toujours cette affaire après 1934. Fins stratèges, ils marient même leur fils Alphonse Maxime Cros (né en 1882), maître d'hôtel, le 2 mai 1906, à Albertine Rouquairol. Les parents de cette dernière ne sont pas inconnus dans le monde du thermalisme et de l'hôtellerie : son père Albert, était, en 1886-1887, gérant-fermier de l'établissement thermal de Lamalou-Centre ; sa mère Clémentine, veuve d'Albert, est propriétaire du Grand Hôtel de la Paix, situé près de l'église et des Thermes de Lamalou-le-Bas.
Lamalou-le-Haut - Publicité 1900 établissement et hôtel — Grand Hôtel des Thermes

Pendant l'été 1903-1904, Benjamin Cros fait surélever son hôtel d'un deuxième étage.
Le 24 avril 1904, le Conseil municipal annonce qu'un bronze admirable accompagné de décors de la manufacture de Sèvres, le tout offert par le Ministre des Beaux-Arts, sera bientôt inauguré à Lamalou-le-Haut, pour compenser le monument Charcot installé à Lamalou-le-Bas.
Le bronze en question, le Chanteur indien, réalisé depuis 1885 et déposé au Jardin du Luxembourg, oeuvre du sculpteur André Laoust (1843-1924), sera placé au faîte d'une fontaine monumentale exécutée gracieusement par la manufacture. M. Blanc, architecte, chargé du monument, établit un devis de 5.000 francs pour sa réalisation.
Le 20 janvier 1905, la fontaine est approuvée par la municipalité et l'emplacement de son installation est définitivement adopté : place du Parc, sur le côté du Grand Hôtel des Thermes de Lamalou-le-Haut, face au parc Thermal. A la demande de la mairie, Benjamin Cros fait don sans charges ni conditions, à la municipalité, d'une parcelle de terrain, en nature de jardin, d'une contenance de 92 m², estimée à 184 francs, suivant procès-verbal d'expertise dressé par M. Louis Tassin, architecte communal, destinée à l'érection de ladite fontaine monumentale.
Le 10 avril 1905, Laoust obtient 2.000 francs pour les travaux d'art de la fontaine, tandis que M. Davy signe un devis pour la maçonnerie du monument s'élevant à 2.086 fr 15.
Le 25 février 1906, un traité est passé avec M. Sigala Marins, sculpteur à Béziers, pour la réalisation de la fontaine en pierre de Lens pour 1.300 francs.
Le monument inauguré en 1907, donne lieu à un décompte définitif arrêté, le 17 août, à la somme de 5.880 fr 80.
(Laoust : 2.000 fr. ; Davy 2.086 fr 15 ; Sigala 1.300 fr. ; Plomberie zinguerie 214 fr 65 ; Blanc 280 fr.)
Lamalou-le-Haut - Monument Le Chanteur indien et l'Hôtel des Thermes, place du Parc — Kiosque du Parc

En 1942, le bronze Laoust est fondu par les allemands. Il sera remplacé par un nu féminin en marbre réalisé par René Baucour (1878-1969)
Le Kiosque à musique du Parc est vraisemblablement rasé lors de la transformation de l'Hôtel et de l'Etablissement Thermal en Centre de Rééducation pour enfants à la suite de l'acquisition du domaine thermal par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale.
Kiosque supprimé.
voir ici, Etablissement thermal de Lamalou le Haut sans Kiosque, aujourd'hui. Bronze Laoust fondu, remplacé par un nu féminin. (1/2) — (2/2).

publié par Jean Marc Jeu 13 Déc 2018 19:35
15 août 1861 — Fêtes de Lamalou-le-Haut clôturées par un concert de l'Orphéon d'Hérépian
— Lamalou-le-Haut a célébré le 15 août avec un éclat inaccoutumé. La fête, habilement organisée par les soins du lieutenant B., très actif, quoique malade, a été pleine d'intérêt, malgré la chaleur tropicale qui transformait en ardente fournaise cette gorge aux flancs verdoyants de châtaigniers.
Dès le matin, des drapeaux tricolores flottaient aux fenêtres de l'hôtel. Un arc de triomphe élégant, surmonté d'oriflammes, s'élevait à l'entrée de l'Esplanade qui s'étend en avant du perron. Çà et là des inscriptions ; entr'autres : Vive l'Empereur ! Vive la France ! Vive Lamalou-le-Haut !
A trois heures, quelques fusées lancées du haut du balcon, ont donné le signal des jeux. Un gracieux essaim de dames se pressait au centre de l'Esplanade, et ajoutait à la fête ce charme d'élégance que rien ne saurait remplacer. Dans l'enceinte réservée se trouvaient des concurrents nombreux, portant au bras un signe distinctif ; c'étaient pour la plupart des enfants des villages voisins, à l'oeil vif, à la démarche fière, au teint coloré par l'air pur des montagnes.
La course aux sacs a été fertile en joyeux incidents. Les jeux de la bouteille et de la poêle ont obtenu un grand succès de rire, surtout la figure barbouillée de suie d'un jeune enfant, et ses efforts comiques pour faire disparaître la noble poussière du combat.
La fête du soir a été plus brillante et plus animée encore ; la foule encombrait les abords de l'hôtel ; les autres établissements et les villages voisins avaient fourni leur contingent de spectateurs. Dès que le soleil, disparaissant derrière les hautes cimes du Carous, a laissé tomber dans la vallée la fraîcheur et l'ombre, la façade des bains s'est subitement éclairée, de longs rubans de feu multicolores ont couru tout à l'entour de l'Esplanade.
Alors un ballon rasant quelques secondes le sol qu'il semblait quitter à regret, s'est élancé majestueusement dans les airs, entraînant à sa suite une gerbe de flamme qui peu à peu s'est confondue avec les étoiles dans l'azur d'un ciel sans nuage. Une légère brise du sud-ouest l'a entraîné vers les hauteurs du Capimont, derrière lesquelles il a bientôt disparu, suivi des regards de tous.
Le signal du feu d'artifice a été donné par des feux de bengale allumés de la main des dames composant la commission. Au même instant, des fusées volantes ont sillonné l'air d'une traînée lumineuse, et jeté à de grandes hauteurs une pluie d'étincelles bleues, rouges, vertes. Les chandelles romaines, les soleils, les pièces d'artifice ont successivement brillé et rempli l'air de salves bruyantes. Pendant plus d'une heure, des jets de feu n'ont cessé de répandre, sur les rangs pressés de la foule, leurs lueurs fantastiques.
L'Orphéon d'Hérépian est venu clore dignement cette journée de fête. C'était la première fois qu'il tentait l'épreuve dangereuse d'une audition publique.
Dès le premier chœur, l'habileté de cette société chorale a surpris l'auditoire, qui lui a témoigné sa satisfaction, par de nombreux bravos. Encouragés par cette sympathie, les jeunes débutants ont chanté avec un ensemble et une finesse rares : Les Maçons ; France ! et quelques autres morceaux du festival de Paris. Les auditeurs, émerveillés, croyaient entendre un Orphéon déjà aguerri aux luttes difficiles des concours, alors qu'il compte à peine quelques mois d'existence.
Les chanteurs étaient heureux de se voir félicités par la société d'élite qui se presse en ce moment aux bains de Lamalou-le-Haut, mais surtout par tant de belles et gracieuses dames qui leur prodiguaient des applaudissements avec une si aimable bienveillance.
Deux d'entr'elles ont adressé au président M. Vidal et au directeur M. Mégé, au nom de tous les baigneurs, quelques-unes de ces paroles flatteuses qui sont la plus douce des récompenses.
Nous devons joindre nos éloges à ceux plus précieux qu'on leur a décernés : ensemble harmonieux, sonorité agréable, entrain expressif, telles sont les qualités qui distinguent cette Société appelée à figurer avec honneur parmi celles dont le Midi est justement fier. Persévérance et bonne entente, Messieurs les Orphéonistes, et vous cueillerez les palmes des concours.
Cette fête brillante laissera un gracieux souvenir dans l'esprit des nombreux spectateurs.
10 août 1881 — Concert de la Philharmonique de Saint-Nazaire de Ladarez à Lamalou-le-Haut
— Dimanche dernier, la Philharmonique de Saint-Nazaire de Ladarez a donné un concert à Lamalou-le-Haut. Cette musique a charmé son auditoire par l'exécution parfaite de plusieurs beaux morceaux de son répertoire.
8 septembre 1883 — Louis-Victor Gesta, nouveau propriétaire de l'Etablissement Thermal de Lamalou-le-Haut, rénove le domaine. Construction du Kiosque à musique
— On sait maintenant dans toute la France que M. Louis Victor Gesta, de Toulouse, a récemment acheté
la station thermale de Lamalou-le-Haut. Mais ce que peu connaissent, ce sont les travaux gigantesques par lesquels, dans l'espace de quelques mois, le célèbre artiste-verrier a transformé sa propriété.
Dans des terrains jusqu'ici négligés, de larges allées s'étendent maintenant à perte de vue et des promenades que les broussailles avaient envahies offrent de nouveau au baigneur, l'ombre et l'arôme balsamique de leurs vieux pins. Des ruisseaux et des torrents inabordables sont devenus des cours d'eau délicieux où des cygnes prennent leurs ébats. Mille petits sentiers, ou bien des escaliers taillés dans la pierre, ou bien des passerelles suspendues donnent accès aux sources minérales qui jaillissent des rochers dans le ruisseau, séparant la commune de Villecelle de celle deTaussac.
Mais une vraie merveille, c'est le pont de fer jeté au-dessus de l'ombreuse et fraîche allée du Petit Vichy et par lequel les pelouses du coté est sont reliées avec le vaste jardin que tout le monde connaît et fréquente, surtout aujourd'hui.
Le centre de ce jardin s'est, en effet, enrichi d'un superbe kiosque en fonte, autour duquel, chaque soir, une fois la chaleur tombée, tout le monde des trois Lamalou vient entendre de charmants concerts.
Enfin, cet ensemble de curieuses beautés, nées en quatre mois, ont un couronnement : au-dessus de la roche Moïse, M. Gesta a fait élever une tour monumentale servant de château d'eau, au sommet de laquelle on arrive par quatre-vingts degrés et d'où l'eau thermale ou potable, vomie par des dauphins, va, la première, baigner les plates-bandes fleuries, et l'autre, remplir les réservoirs de l'hôtel.
Lamalou-le-Haut - Parc de l'établissement et Kiosque à musique — Kiosque à musique

3 septembre 1899 — La Fanfare de Mazamet en concert au Kiosque du Parc de Lamalou-le-Haut
— Beaucoup de monde, beaucoup de mouvement à Lamalou. Dimanche, la fanfare et la société de gymnastique de Mazamet d'une part, avaient organisé un concert dans le vaste parc de Lamalou-le-Haut, tandis que l'Écho de la Mare, avec un programme des mieux composés, attirait au café de la Poste de nombreux auditeurs. Le succès a été grand de part et d'autre, car de nombreux promeneurs étaient venus grossir le nombre des baigneurs en ce moment à Lamalou.
16 septembre 1900 — Le parc de Lamalou-le-Haut, havre de paix
— La fin des fortes chaleurs n'a pas éloigné les baigneurs de notre charmante station, où ils se trouvent bien.
Les jardins et les promenades sont toujours très fréquentés, surtout les abords de Lamalou-le-Haut qui sont ravissants. On ne rendra jamais assez justice à ce coin d'ombre et de solitude pour le charme pénétrant qu'il dégage. Les châtaigniers, très élevés, se rejoignent, l'air y est plus frais, et la nature, malgré la main de l'homme, y marque son empreinte.
Au Casino, où les représentations sont suivies, excellente semaine, avec Carmen, La Poupée, Faust, Gilette de Narbonne, La Fille du Régiment, L'Amour mouillé, Les Petites Michu, Le Songe d'une nuit d'été, etc.
27 août 1902 — Concert dans le Parc de Lamalou-le-Haut
— Dimanche, dans l'après-midi, les frais ombrages du délicieux parc de Lamalou-le-Haut ont frissonné des échos d'un brillant concert donné au profit de l'achèvement de l'église paroissiale de Lamalou le-bas, dans la grande salle située à l'entrée du parc et mise gracieusement à la disposition des organisateurs de cette matinée par M. Cros-Aguillon, l'aimable directeur de l'établissement thermal.
Presque toute la bonne société des baigneurs s'y était donné rendez-vous.
Après que M. le docteur Cauvy eut exposé en un langage des plus élégants le but charitable de ce concert, des artistes amateurs dont nous regrettons de ne pouvoir dire tous les noms ont, tour à tour, charmé l'auditoire par leurs chants, monologues et morceaux de musique exécutés avec une grande virtuosité.
Citons parmi ces amateurs : M. le Docteur Michaux, violoncelliste de talent, M. Durand, flûtiste de mérite, M. Alphonse Cros, pianiste distingué ; Mme Lenoir et M Bouché, qui ont dit de façon remarquable de charmants monologues, et particulièrement, M. le Docteur Montoya, le poète chansonnier bien connu, que Lamalou a la
bonne fortune de posséder en ce moment. A diverses reprises, il a provoqué les applaudissements enthousiastes de l'auditoire par ses chansons et ses poésies ravissantes qu'il a dites avec un sentiment exquis.
A la fin du concert, M. le curé de Lamalou a adressé à son tour quelques paroles de remerciement à toutes les personnes qui avaient prêté leur concours à ce charmant concert, à la nombreuse assistance qui en avait assuré le succès et leur a donné rendez-vous à l'année prochaine.
13 août 1921 — Grand bal et concert de la Symphonie biterroise dans le parc de Lamalou-le-Haut
— Hier, vendredi, dans salle du parc de Lamalou le-Haut, un grand bal travesti et masqué déroula ses intrigues multicolores et mystérieuses.
Aujourd'hui dimanche, deux grands concerts seront donnés par la Symphonie Biterroise, l'un le matin, dans le parc du Casino, l'autre l'après-midi dans le magnifique parc de Lamalou-le-Haut.
Demain lundi, 15 août, grand festival artistique avec le concours de Mme Kossa, la talentueuse falcon du Grand-Théâtre de Genève, de M. Cavaillé, fort ténor et des principaux artistes du Théâtre du Casino.
Le 21 août, grande bataille de fleurs, concours de voitures décorées ou fleuries, nombreux prix et certainement gros succès en perspective, car le Comité est très actif en ses innovations.
30 juillet 1922 — Inauguration du Théâtre de la nature dans le parc des Thermes de Lamalou-le-Haut
— Le 30 juillet sera inauguré le théâtre de la nature de Lamalou-les-Bains. Ce théâtre, installé dans le parc de l'établissement thermal de Lamalou-Ie-Haut ne laisse rien à désirer et son aménagement est aussi parfait que celui de Bagnères-de-Luchon.
C'est le Comité des fêtes de Lamalou qui a eu l'heureuse initiative de cette création qui aura la plus heureuse répercussion sur la vie dans cette coquette station thermale.
Pour cette inauguration, le Comité s'est assuré le concours des artistes très connus de la Comédie Française et de l'Odéon qui interpréteront Andromaque, le chef-d'œuvre universel et si dramatique de Racine.
M. Alexandre et Mlle Jane Pelvair, tous deux sociétaires de la Comédie-Française, brillent au premier rang de la phalange comme des étoiles de première grandeur. Autour d'eux, MM. de Rigoult, Pfister et Chapuis, Mlles Monys, Prad, Ormu et Charpal, tous du théâtre de l'Odéon forment un ensemble parfait de talent et d'homogénéité.
Il y aura foule à Lamalou, le 30 juillet, pour assister à cette inauguration.
14 août 1934 — Concours hippique dans le parc de Lamalou-le-Haut
— L'annonce de cette grandiose manifestation inédite dans notre région, a soulevé d'unanimes approbations.
En premier lieu, il faut reconnaître en toute franchise l'activité sans bornes dont fait preuve cette année le Comité des fêtes et des sports. Avoir pu, dans un temps relativement court obtenir les autorisations des pouvoirs publics et de la Société des Sports Hippiques de France, et surtout s'assurer la participation des meilleures écuries du Bilerrois et du Roussillon, c'est en vérité un tour de force qu'il nous est agréable de signaler.
A l'heure actuelle, seize concurrents sont engagés pour disputer les trois épreuves du beau programme qui se déroulera le dimanche 26 août sur le magnifique terrain ombragé des Thermes de Lamalou-Ie-Haut, que MM. Cros-AguilIon, avec leur grâce coutumière, ont bien voulu mettre à la disposition du Comité des Fêtes et des Sports.
Nous donnerons dans une prochaine note, le nom des chevaux, les montes et les propriétaires.
2 au 4 juillet 1939 — Programme des Fêtes du vin à Lamalou-les-Bains
— Le cortège se formera à Lamalou-le-Haut, le 4 juillet, où aura lieu la réception des délégations et des personnalités ; puis descendra au Casino, précédé de la Musique Lamalousienne. Un banquet de 600 couverts sera servi dans le Parc du Casino, à midi.